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      • Journée internationale des droits des femmes : les hommes aussi nous en parlent avec leur binôme féminin

      • Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, nous donnons la parole à des binômes femmes-hommes. Ils sont chercheurs, professeurs, entrepreneurs et tous attachés au monde de la mer.
      • Mais au sein du Campus mondial de la mer, le 8 mars c’est toute l’année à travers des actions telles que la Sea Tech Week®, les Rencontres Immersion, Ocean Hackathon®.

        Collaboration entre Morgane Rousselot(SeaBeLife) et Stéphane Bach (Station Biologique de Roscoff)

        Morgane Rousselot et Stéphane Bach se sont rencontrés à la Station Biologique de Roscoff il y a plus de 20 ans. Ils ont ensuite poursuivi leurs parcours professionnels chacun de leur côté avant de se retrouver en 2017 autour d’un projet d’entreprise commun : SeaBeLife. Morgane était alors fortement intéressée par les travaux de recherche de Stéphane et souhaitait se lancer dans l’entrepreneuriat.

        Titulaire d’un diplôme d’ingénieure chimiste, Morgane a poursuivi ses études par un doctorat sur une hémoglobine d’origine marine pour des applications thérapeutiques. Elle se lance dans l’entrepreneuriat directement après sa thèse avec « Hemarina » ce qui lui permet de valoriser ses travaux de recherche. Après une expérience professionnelle en Suisse, elle revient vers ce qui l’attire : entreprendre tout en utilisant ses compétences scientifiques. Elle fait partie des quatre cofondateurs de SeaBeLife.

        ©SeaBeLife

        Issu d’une formation de biochimiste, Stéphane a réalisé une thèse de doctorat dirigée par une femme, la Professeure Micheline Vandenbol (Gembloux Agro-Bio Tech, Belgique). En 2017, ses travaux de recherche sur des molécules d’intérêt thérapeutique à la Station Biologique de Roscoff intéressent Morgane. Il dépose trois brevets. L’équipe roscovite est à la recherche d’un porteur de projet pour valoriser économiquement l’application de ces molécules protégées.

        ©SeaBeLife

        L’entreprise SeaBeLife est cofondée en mars 2019 par Morgane Rousselot, Stéphane Bach, Claire Delehouzé et Marie Thérèse Dimanche Boitrel (INSERM, Rennes). Morgane assure la direction générale de la société.

        SeaBeLife est une société de biotechnologies spécialisée dans le développement de candidats-médicaments inhibiteur de nécrose régulées pour traiter des pathologies sévères sans alternatives thérapeutiques efficaces.

        En quoi est-ce un atout de travailler avec Morgane ?

        Stéphane : "C’est une question intéressante ! En tout cas, ce n’est pas une question de genre mais de compétences. En me replongeant dans ma formation et mes rencontres, une personne m’a permis de progresser : ma directrice de thèse. Elle avait une grande exigence professionnelle que je retrouve chez Morgane. Cette aptitude à présenter des choses complexes de manière simple, précise et claire. Grâce à cette clarté, la société progresse et maintient le cap précis vers le « Graal » : les essais cliniques ! C’est essentiel et rassurant."

        En quoi est-ce un atout de travailler avec Stéphane ?

        Morgane : "Stéphane a une culture scientifique et générale incroyable. Il est tout le temps très motivé et convainquant. Très impliqué dans ce qu’il fait, cela donne envie de travailler avec lui et de porter ses travaux de recherche. C’est rassurant de l’avoir à nos côtés."

        Un conseil pour les jeunes filles qui veulent faire votre métier

        Morgane : "Si elle a envie il faut qu’elle se donne les moyens d’aller au bout de ses rêves. Il n’y a pas de barrière. Ce n’est pas toujours facile au quotidien mais on est bien accompagnées aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’on va dire que c’est compliqué qu’il ne faut pas y aller. Il faut prendre cela comme un enjeu et relever ce défi."

        Stéphane : "Il ne faut pas se mettre de limite et ce, peu importe le domaine : mathématiques, physique, informatique, etc. Il faut mettre en avant les femmes qui réussissent dans des domaines qui historiquement étaient plus masculins et développer le mentorat au féminin. Les témoignages mettent en confiance et montrent que l’on peut réussir.
        Ma directrice de thèse m’avait offert une BD d’Hergé « On a marché sur la lune » en me disant de continuer d’accomplir une carrière remplie de rêves. Ainsi pour poursuivre l’idée d’Hergé : A force de croire en ses rêves, la Femme en fait une réalité ! Maintenant tout est possible et ce, plus qu’avant."

        Sites d’intérêt conseillés par Stéphane :

        • celui de l’association Femmes et Sciences, adaptée aux collégiennes et lycéennes.
        • Y sont publiées également des vidéos de parcours de femmes scientifiques :

        Déambulation dans l’univers des femmes scientifiques : une visite guidée
        Vidéo info métiers : Florence Pagani - Ingénieure cybersécurité

        Collaboration entre Nadia Améziane (Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) et Guillian Graves (agence Big Bang Project & ENSCI-Les Ateliers)

        Nadia Améziane et Guillian Graves à la Rencontre Immersion sur le Biomimétisme marin  le 15 décembre 2022

        C’est la rencontre avec Annabelle Aish, Cheffe de projet « Bioinspire-Muséum »au MNHN, qui a permis à Nadia Améziane et Guillian Graves de se rencontrer. Nadia, professeure au MNHN, est cheffe de la station marine de Concarneau. Guillian est, quant à lui, designer et directeur de l’agence Big Bang Project, enseignant et co-directeur du Master of Science Nature-Inspired Design à l’ENSCI-Les Ateliers, enseignant à Sciences Po Paris comme à l’École de design de Nantes et conférencier. Le MSc Nature-Inspired Design, première formation diplômante en design et biomimétisme en France, fait l’objet d’un partenariat entre l’ENSCI-Les Ateliers et le MNHN, entre Guillian, Nadia et leurs collaborateurs·trices. Les étudiant·es du Master démarrent leur formation à la station marine de Concarneau.

        Le message passé aux étudiants : l’exploration de la biodiversité marine, sa fragilité et sa préservation et s’inspirer de cette biodiversité pour éco-innover.

        Nadia : "L’objectif est d’émerveiller, de montrer que la biodiversité est présente à toute les échelles. Reconnecter l’humain au vivant, le sortir du monde virtuel. L’Homme n’est pas au-dessus mais dans cet ensemble. S’il ne fait pas attention à ce qui l’entoure il part dans sa propre chute."

        Nadia a obtenu son doctorat en sciences de la vie et de la nature en 1989 puis a passé un diplôme dans le management et la communication. Elle a commencé sa carrière professionnelle en tant que secrétaire car les postes dans la recherche étaient limités. Persévérante, elle rédigeait des articles scientifiques pendant son temps personnel dans l’optique d’être chercheuse. Puis elle est entrée au CEA toujours en tant que secrétaire. Elle y a organisé un congrès sur la santé et les risques chimiques puis a obtenu un poste d’enseignante-chercheuse. Elle a travaillé au MNHN sur le site de Paris pendant une vingtaine d’années avec l’opportunité de participer à des missions en mer. Il y a dix ans, Nadia prend la direction de la station marine de Concarneau laquelle est un des treize sites du MNHN. Outre cette direction, elle mène, en parallèle, ses travaux de recherche. Elle s’engage également dans la formation et la médiation scientifique.

        Guillian a effectué ses études dans le domaine de la création industrielle, des sciences et des nouvelles technologies. Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI – Les Ateliers), en partenariat avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), il travaille à l’interface entre le design et les sciences du vivant pour éco-innover via une démarche de bio-inspiration et de biomimétisme appliquée à de nombreux secteurs (énergie, mobilité, habitat, alimentation, hygiène et santé, etc.). Il débute sa carrière en tant que designer indépendant et enseignant, puis fonde l’agence Big Bang Project et le Master of science Nature-Inspired Design de l’ENSCI-Les Ateliers.

        En quoi est-ce un atout de travailler avec une femme ?

        Guillian : "C’est une question de personnalité et de compétences. J’adore travailler avec Nadia car elle a une assise scientifique et la volonté, tout comme moi, de partager avec les étudiants. Nadia est une scientifique pédagogue et humaine, ce qui rend aisé l’échange et la construction des projets. Cela n’a pas attrait au genre."

        En quoi est-ce un atout de travailler avec un homme?

        Nadia : "Ce qui est important, c’est la personnalité, les compétences et les valeurs partagées. Celles de Guillian raisonnent avec les miennes."

        Un conseil pour les jeunes filles qui veulent faire votre métier

        Nadia : "En tant que femme, vis ta passion jusqu’au bout. Tu peux tout à fait concilier une vie professionnelle et personnelle. Si on est bien organisé on peut tout mener de front. J’apprécie les jeunes papas qui prennent leurs congés parentaux."

        Guillian : "La question de la passion est essentielle pour ne pas s’ennuyer comme pour innover pour et par son métier. Mon premier conseil serait donc de rester passionnées ! La bio-inspiration comme le biomimétisme nécessitent de la pluridisciplinarité et de l’interdisciplinarité. Cela s’apprend. Mon second conseil serait de cultiver une forte ouverture d’esprit pour apprendre à dialoguer avec les autres disciplines et métiers : une condition à remplir pour sortir des sentiers battus et des idées reçues, et ainsi inventer et innover."

      • Publié le 03/03/2023
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